Histoire de la première chaine de Radio Belge.
Le financement de l'INR est assuré par la redevance (20 francs pour un poste à galène, 60 francs pour un poste à lampes). L'Institut fera des bénéfices les premières années, ce qui lui permettra de constituer un fonds qui permettra de construire le bâtiment de la place Flagey. En attendant, les installations sont disséminées près des bâtiments initiaux dans le quartier de la Porte de Namur. En 1933, un violent incendie détruit une grande partie des studios. L'idée se fait jour de construire une Maison de la Radio mieux adaptée aux exigences techniques.
En 1923, à Ruysselede, près de Bruges, un centre d'émission est construit pour couvrir les pays lointains.
Lancées à titre expérimental en 1927, les émissions à destination du Congo belge deviendront régulières le 24 novembre 1934
Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie. Dès 4 h du matin, les belges seront tenus au courant par des avis, infos et communiqués. Dès le 11 mai, les émissions sont émises d'un studio secret à Boitsfort. Le 15 mai, les Allemands approchent de Bruxelles : un émetteur de Veltem sera sabordé, l'autre démonté et transporté en France. La Belgique sera le seul pays envahi à ne pas laisser de stations aux mains de l'ennemi.
Des émissions seront émises, d'abord de Lille (appel de Léopold III à la résistance des forts de Liège), puis de Poitiers et Montpellier. Le 14 juin 1940, l'INR doit cesser ses activités.
La Maison de la Radio tombe aux mains de l'occupant, les émissions devront se faire avec des émetteurs mobiles installés par lui. Radio Bruxelles commence à émettre, certains employés de l'INR rejoignent la station.
Le 28 septembre 1940, Radio Belgique commence à émettre depuis Londres. De nombreux employés de l'INR ayant suivi le Gouvernement belge en exil prennent part à ces émissions clandestines tant en français qu'en néerlandais. Des émissions partiront ainsi de la BBC à Londres. Après l'appel historique du général de Gaulle, la radio devient un formidable outil de propagande et de soutien moral. Dans le cadre de l'European Services, les Belges entendront, dès le 28 septembre, la voix de Victor de Laveleye. Il lancera la formule lutter tête baissée pour avoir un jour la tête haute. Il inventera aussi le fameux V de la victoire que Churchill reprendra.
Le monde a changé, la radio aussi. Le microsillon apparu en 1948 et les goûts du public font que la part des orchestres radio va rétrécir ; seuls, le Grand Orchestre Symphonique et l'Orchestre Radio vont continuer à exister.
En 1953, le 31 octobre, après des essais de deux ans, la télévision expérimentale voit le jour. Certains locaux de la place Flagey ainsi que le studio 4 vont être reconvertis tant bien que mal en studios TV. Voir Histoire de la télévision en Belgique
Le 6 décembre 1977, la RTB ajoute le F pour affirmer son autonomie. Mais les difficultés financières s'amoncellent dans le cadre d'une concurrence de plus en plus ouverte avec les radios privées.
En avril 1991, la publicité commerciale est autorisée sur les ondes.
Un premier plan de réforme baptisé Objectif 93, mais lancé en 1991 tend à resserrer la gestion de la RTBF. Il aura notamment pour conséquence, la suppression de l'orchestre symphonique et le passage à la trappe des émissions en ondes courtes ainsi que le départ à la retraite de 600 collaborateurs sur les 2600 que compte la RTBF.
En octobre 2002 : réforme des radios de la RTBF, pour mieux s'adapter à la concurrence.
Le 2 septembre 1991, RTL commence à diffuser un programme belge baptisé Bel RTL
Les radios privées étaient contraintes à garder leur signal en monophonie, la stéréophonie étant un monopole des radios d'État. Au milieu des années 1990 les radios privées les plus puissantes (Radio Contact, Bel-RTL) sont passées à un signal stéréo sans autorisation, mais aucune sanction n'a été prise par les autorités. C'est donc à nouveau au pied du mur que la législation belge a changé, accordant enfin la stéréo aux émetteurs FM privés.
En 1993, Bel RTL s'installe avec la télé dans les locaux de l'Avenue Ariane à Bruxelles
En 1995, Bel RTL reçoit cinq fréquences supplémentaires et est de ce fait reçu largement dans la partie francophone du pays.
En 2000, on dénombrait 319 émetteurs de radio FM pour l'ensemble du pays. De gros réseaux (souvent d'origine française) sont implantés dans toute la partie francophone (NRJ, Nostalgie, Fun Radio, Radio Contact...)
En juin 2008, le CSA établit le nouveau plan de fréquences avec certains grincements de dents pour certaines radio qui se voient vouées à disparaître. Sur Liège Contact+ disparaît mais laisse sa place à R.T.I, d'autres radios comme Equinoxe persistent et signent et on voit la naissance sur Seraing de Radio Panache. (condensé info Sud Presse " La Meuse")
En 2010, Scoop Mosaïque (radio locale de Tubize) devient la première radio FM à diffuser uniquement des artistes sous licences Creative Commons